Pied du diabétique

Le diabète entraîne une atteinte des artères et des nerfs qui fragilise les pieds. Il peut s’ensuivre des conséquences vasculaires et neurologiques au niveau des pieds, dont le mal perforant plantaire est la forme la plus connue.

Le problème du diabétique réside essentiellement dans le fait que sa perte sensorielle peut empêcher ou retarder sa prise de conscience des maux dont il souffre et donc de la prise en charge de la plaie (pas de douleur = pas grave). De plus le diabète engendre un retard à la cicatrisation car il bouche les artères (artérite) ce qui optimise l'infection. Nous comptons encore aujourd'hui 10.000 amputations par an en France à cause du diabète (l'Alsace étant plus touchée que les autres départements).

C’est pourquoi, le patient diabétique doit adopter une attitude préventive : quotidiennement vérifier ses pieds (même dessous et entre les orteils), ses chaussures (en passant la main dedans pour vérifier l'usure des coutures et l'absence de caillous) et ses chaussettes (usure et trous qui garottent le gros orteil).

En cas de blessure, même minime, le patient doit consulter au plus vite son podologue.

Celui-ci dispensera ses conseils pour éviter les blessures et améliorera la prévention avec des orthèses plantaires.


L'assurance maladie prend en charge les soins des pieds diabétiques de grade 2 et 3 afin de diminuer le nombre d'amputations. Si vous n'avez pas de risque d'amputation vous n'aurez pas de prise en charge. Pour avoir un risque d'amputation il faut combiner 3 pathologies : diabète, neuropathie et artérite (généralement après 20 ans de diabète) ou déjà avoir été amputé.

Pour prévenir ce risque il faut, une fois par an, faire tester sa sensibilité pour dépister une neuropathie et alors modifier la prise en charge de ses pieds. Cette consultation annuelle est prise en charge par la sécurité sociale même si elle révèle que vous n'avez pas de risque d'amputation. Vous devez être en ALD pour le diabète et avoir une ordonnance de votre médecin.

Le cabinet ne fait pas le tiers-payant, il vous faudra avancer les frais (27 ou 32 euros).